jeudi 7 juillet 2011

Notre réaction à la lettre de Maurice Levy, parue dans les Echos du 26 juin 2011

  Nous voudrions revenir sur le texte de Monsieur Maurice Lévy paru dans les Échos du 26 juin 2011, texte par lequel il relève l’action et la compétitivité des grandes entreprises françaises, À ce niveau, personne ne va contre les réalisations de ces grandes entreprises, mais reprenons les chiffres.
  Elles représentent 45 % du CA de l’ensemble des entreprises et 39 % de la valeur ajoutée ; de plus il signale que les entreprises de plus de 2000 personnes emploient 3,8 millions de personnes, soit 21,5 % du privé.
 
  La question : qui réalise les 55 % du CA et les 61 % de la valeur ajoutée ? Qui emploie les 77,5 % des emplois restants ? Ne faut-il pas se poser la question ? Si le déficit de la balance commerciale est de 60 milliards par an, il y a une raison et ces résultats prouvent que les grandes entreprises seules ne peuvent assurer un chiffre d’affaires suffisant, ne serait-ce que pour équilibrer les comptes du commerce extérieur.
Citant l’Allemagne, il affirme que l’Allemagne est largement bénéficiaire : oui, mais grâce à qui ? Certes les grandes entreprises allemandes sont présentes mais les résultats dépendent aussi, et pour une large majorité, de la présence constante des PME allemandes.

  Si nous nous tournons vers la France, nous sommes en présence d’un vide, certes certaines de nos entreprises (90.000) sont à l’export, mais avec des chiffres d’affaires qui ne dépassent pas pour la plus grande partie 1.000.000 €. Quelle en est la raison ? Depuis 40 ans nous avons donné la priorité aux grandes entreprises, les PME étant pour la plupart confinées dans la sous traitance et le service aux entreprises de plus trop petites (96 % en dessous de 10 emplois).
  Ceci est la résultante d’un manque de politique ou de politique non adaptée, tous gouvernements confondus.

  On nous parle finance, on annonce des milliards pour les PME : mais pour faire quoi et aller où ? Le problème est que depuis 40 ans, nous avons une vue comptable de l’entreprise : « le bilan pose question mais n’apporte aucune réponse ». Les problèmes sont ailleurs, dans les fondamentaux : la connaissance de son environnement, le projet, l’étude marketing, les normes, la présence d’un véritable service de vente pour avoir une présence à l’export, une comptabilité analytique qui permet d’avoir une vraie réalité de ses coûts.
Depuis plusieurs années, nous demandons de réaliser un recensement des entreprises fabriquant des produits et en assurant la distribution en France ou à l’étranger.
Reste ensuite à poser les questions :
  1. Vous allez à l’export: pourquoi le chiffre d’affaires n’est pas plus élevé ?
  2. Vous n’allez pas à l’export: quelles sont les contraintes qui vous en empêchent ?
C’est uniquement en ciblant l’action que nous pourrons apporter une véritable réponse à ces questions. C’est l’action du réseau APERE http://www.apere.asso.fr/ qui, forte de ses appuis (ECCO pour accompagner les PME avec les montants compensatoires issues des marchés publics ou ECCU, Europe Chine Commerce Union, qui peut effectivement répondre aux véritables besoins en accord avec toutes les Régions soucieuses de l’avenir de leurs PME.

Claude MARIE
Président du réseau APERE

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